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Titre du blog : TERRA KOTA
Auteur : kulturanostra
Date de création : 07-07-2010
 
posté le 25-07-2010 à 04:31:23

LES NOMS KOTA

 

LES NOMS DU JOUR

 

 

 

APENDETSIYA: le blasphémateur, le révolté, l’insoumis, l’hérétique; l’anarchiste ; le dissident. « La nouvelle Alliance ».

 

ATSAPAKA : â tsiya, â paka (Qui s’en prive apprécie davantage). « L’interdit aiguise la curiosité ».

 

BENGA : le puîné, le suivant ; le troisième jumeau. L’ultime héritier.

 

BONGONDOBOULONGA : bongôndô (beauté, éclat, luxe) bwa (de) ilongah (du regard, des yeux). Le plaisir des yeux ; belle à croquer ; admirable. « Beau regard ».

 

DJAMBO : la question, le problème, le conflit, le litige, la palabre.

 

ETOMBA : le temps (époque); l'univers, le cosmos. Jumeau de MONGO (le Monde,  le Pays, la Ville).

 

HOBOUYA : ho (onomatopée du cri ou du bruit), bouya (je jour, le lever du soleil) ; le jour succède aux cris, le bruit annonce le jour.

 

IKAMBOUAYA : ikambou (conjuration, traitement préventif, vaccin) â (est) hiya (fini, épuisé, devenu inopérant) ; être en insécurité ou à découvert ; être immunodéficient.

 

ISSOZE : le sens de l’observation, le discernement ; perspicace ; le regard.

 

KAMBA : le patriarche, le mâle dominant chez les éléphants.

 

LOMBOMOUAZOKOU : la trompe ou le s… de l’éléphant ("un éléphant, ça trompe énormément").

 

MAHABO : les naufrages, les noyades; les rescapés, les repêchés.

 

MAKWAGNA : baguette musicale encore utilisée en Ethiopie.

 

NDJIMBA : le temple ; le monastère.

 

N’DJONDJI : le conducteur ; machiniste ; convoyeur; le meneur.

 

NGOMA : l’écho, la détonation, la réputation, la renommée.

 

NGOUBA : le bouclier (jumeau d’IKONGO : la lance ou sagaie).

 

NGOYI : la panthère, le guépard (ngoyi ya lobwa : panthère-hyène), le léopard ( ngoyi ya yobo : panthère-civette).

 

OGNANGOYI : la griffe de la panthère.

 PAZAMBELA : la face ou le fuselage de l’aigle

 

SAMBA : l’accolade.

 

TSEMAMBELA: le singe tué par l’aigle (victime, proie de l’aigle).

 

VANA : belliqueux, outrecuidant, audacieux ; la provocation, défi ; anarchie, trouble à (absence de) l’ordre public. "L'état de nature".

 

WASSA : le fusil à aiguiser, la lime.

 

YOUMBOU : la réunion, le conciliabule, le complot, la délibération.

 

ZOKOU : l’éléphant, le lourdaud, le travailleur acharné, l’infatigable.

 

 

ZOKOUALENDE : l’éléphant n’y est pas arrivé ; la tâche inachevée de l’éléphant (voir l’expression d’ « éléphant blanc »).   

 

 

 

 Arthur BENGA NDJEME : Nancy, le 25 Juillet de l’An 10, 04h 04. 

 

Commentaires

kulturanostra le 21-10-2010 à 23:49:02
Tu as raison, ce nom peut aller dans la rubrique consacrée aux injures; comme nombre de langues africaines, certains noms ont un caractère licencieux...On y reviendra.
satinee24 le 21-10-2010 à 16:59:53
mabizimamoto peu alé ds les injures alors et puis c ls noms de ma famille
kulturanostra le 23-09-2010 à 03:02:51


Pour la suite, très chère Satinee24, je m'en vais suivre tes pas; mais j'aime mieux écrire en minuscule pour mettre en valeur les accents. Très important dans une langue à ton comme le Kota.


2-hangouazôkou:

-"le père de l'éléphant", mot à mot;mais signifie aussi:

-le plus gros ou grand des éléphants d'un troupeau; "le mâle dominant", "le patriarche"


3-singatadjîî:

-"le paquet de serpent", mot à mot; mais désigne aussi:

-la forme d'un ou du serpent enroulé et donc inoffensif


4-mabizîmâmoto: no comment!


5-matôyi, c'est un joli nom:

-"les gouttes de pluie", exact; mais peut aussi désigner:

-de petites quantités d'un liquide (alcool, eau, parfum...), généralement mises en relief pour minimiser l'offre ou le don qui est fait.


6-ndjanboye: j'aurais aimé avoir l'orthographe exacte de ce nom; quelque chose me dit qu'il est tout aussi riche de significations. Pourras-tu nous l'envoyer avec son intitulé exacte?


7-bélounga:

-"les paniers", oui; mais aussi:

-les problèmes, les personnes à charges et les responsabilités au sens figuré


8-ikozî:

-l'écorce de l'arbre peut-être; mais je connais ikozî comme:

-"le poteau", le pilier, la personne sur qui compter


9-niangoubadjî :


-"la mère de la guerre" (gnangwê wa ibadjî), c'est possible; mais aussi:

-la reine, la spécialiste, l'experte de la guerre; l'instigatrice; je n'ose pas dire meneuse pour éviter d'autres sens préjudiciables à la dignité des intéressés.

-un autre sens, c'est aussi (celui que je préfère): "la véritable, la vraie ou la grande guerre", "le conflit ouvert", "les tirs à balles réelles" (gnangoua ibadjî)


10-moba:

-"les mariages"; je suis entièrement d'accord; mais on peut aussi ajouter:

-tous les rapports entre hommes et femmes au sens de camaraderie ou amitié. Les Kota ignorent et réprouvent les liaisons clandestines ou informelles. Ils vont à l'essentiel. Alors, ils appellent tous ces rapports "mobah" plutôt que "mambaka" ou "madjonga"...


11-djôndô: sans commentaire non plus!


12-ngangah:

-"le guérisseur", oui; mais également:

-le spécialiste ou l'expert: nganga'a bémboni (pour la circoncision), nganga'a magnala (pour une confrérie féminine), nganga'a malêyi (pour la paresse aux travaux ménagers)

-le charlatan (ébonda'a banganga)

-le médium ou voyant (nganga'a mombalé ou mémbalé)


Je te remercie d'avoir honoré les lecteurs de TERRA KOTA de ta riche contribution à la vie de notre Site
kulturanostra le 23-09-2010 à 02:16:08
Braavo!


Tu ne cites que les noms de ma famille: je te vois venir; et c'est pourquoi je vais te faire plaisir en examinant ensemble les noms que tu viens de nous offrir sur TERRA KOTA, en commençant par l'un de mes préférés:


1-Mbakatékémba ou Mbakandékémba:


*mot à mot, ce nom à deux sens:


a)-"une maîtresse(copine, aventure) N'EST rien"

Pourquoi elle n'est rien?

-parce qu'elle se contente du peu que l'homme lui accorde (peu de temps, peu d'argent, peu d'amour et d'attention puis de considération);

-parce qu'elle ne jouit pas du statut de "la femme de" mais de ce qu'on appelle familièrement "deuxième (voire troisième ou 4e) bureau". Autrement dit un garage, une roue de secours, une chambre noire, un lieu de refuge. Aussi, plusieurs familles sont-elles furieuses de savoir leurs enfants traitées en maîtresses d'un homme ou par un homme: le code de l'honneur KOTA ("ikota b'a nônou'éwèlê) les appelle à être inflexibles et intransigeants face à ce type de comportement (bombaambakah: le libertinage)...


Dans ce premier sens, le nom Mbakatékémba ou Mbakandékémba est un conseil donné aux jeunes filles et autres femmes en âge nubile:


UNE MAITRESSE N'EST RIEN. CHERCHE A OBTENIR PLUS. TU VAUX MIEUX QUE CETTE PLACE MALHEUREUSE. PROTEGE TON HONNEUR ET CELUI DE TA FAMILLE EN ETANT L'EPOUSE DE QUELQU'UN, QUELQU'IL SOIT. DE PREFERENCE, D'UN HOMME DE VALEUR. LES MBAKA (AMANTES, MAITRESSES), ON EN TROUVE DES TONNES, ALORS QUE LA FAMILLE MARIEE EST UNIQUE EN SON GENRE ET VIT EN TOTALE SECURITE.


Ce sens se rapproche tout à fait du second, qui se veut comme mesure préventive à l'endroit des jeunes femmes, car elles n'ont rien à attendre de la qualité de "mbaka". Elle n'a rien!


b)-"la maîtresse (amante, copine ou aventure) N'A rien"


Ici, il s'agit d'un conseil, qui confirme le premier sens de ce nom. "Mbaka" n'a pas, sauf extraordinaire et étourderie de l'homme, le même patrimoine que l'épouse ou la femme mariée. Elle "n'a rien", parce qu'elle n'est pas supposée avoir un statut (ni juridiquement, ni socialement) aussi bien équilibré que "Mwadjîî" (l'épouse, le socle qui soutient).


"Mwana, Kadjîî, Mwéito; o' yokah?"


*D'un autre côté, "Mbakatékémba" ou encore "Mbakandékémba" est également un CONSEIL AUX HOMMES:


-parce qu'une "mbaka" (maîtresse, amante), c'est une perte d'énergie dans tous les sens du mot;


-parce que cette situation peut conduire à une perte de crédibilité et d'estime au sein de la société;


-parce que la "mbaka" ne s'investira pas à 100% dans une relation au point de faire prospérer votre foyer. Bien au contraire!


Alors, ce qui est absolument formidable avec ce nom dans son sens de CONSEIL AUX HOMMES, c'est qu'il a un équivalent tout à fait génial:


"Ambouba"


Derrière la simplicité de cette orthographe et de sa forme elliptique se cache une phrase complexe:


a)-wa' mbê, ouwobê mènê wa obah: la meilleure (sous-entendue la femme) est celle que tu as épousée ou que tu épouse"


b)-wa'mbê, o'bah: " si elle (sous-entendue la femme) te convient ou te paraît convenable, tu l'épouses".


Donc, les pertes de temps avec "bombaambaka" est une injure à la dignité.


En somme, Le Monde Kota réprime et réprouve l'inconduite et les relations intimes illicites, clandestines ou informelles. Tous ces enseignements tendent vers la STABILITE et la CONSTRUCTION D'UN FOYER RECONNU, ADOPTE ET CELEBRE par tous.


"Djaka insîî; Mbakatékémba"!

satinee24 le 23-09-2010 à 01:03:10
HANGOUAZôKOU ca veu dire le père de l'éléphant

SINGATADY le paquet de serpent

MABIZIMAMOTO ca veu dire les couilles de qlq'un

MATOYI les gouttes de pluies

NDJANBOYE les problèmes

MBELOUGA les paniers

Ikozi l'ecorce de l'arbre

NIANGOUMBADY la mère de la guerre

MOBA Les mariages

MBAKATEKEMBA la copine ki n'a rien

NDIONDô le toilette

NGANGA le guérisseur