Terra Kota, ou "Le Monde Kota" est un blog à vocation culturelle, fondé sur le fruit des recherches scientifiques et des témoignages des locuteurs-natifs des langues kota (Ikota, Mahongwê, Shamaye, Ndambomo, Shakê, Ndassa, Bawoumbou, Mbahouin, Benga...Duala). Ce blog est donc dédié aux éléments historiographiques, sociologiques, géographiques, artistiques et philosophiques des Kota (ou Bakota, Kuta, Kura, Kota-Kota). Les Kota, Peuple d'Afrique appartenant au grand ensemble culturel et linguistique Bantu, occupent un espace d'environ 75 000 Km2, essentiellement réparti entre le Gabon et la République du Congo. En effet, les Kota peuplent le Congo-Brazzaville où ils seraient principalement intégrés au groupe linguistique Mboshi (Zanaga, Sibiti, Mbomo, Mossendjo) et le Gabon (Haut-Ogooué, Ogooué-Lolo, Moyen-Ogooué, Estuaire, Ogooué-Ivindo). Les Kota ont, en Guinée Equatoriale et au Gabon (Estuaire), leurs cousins germains: les Benga avec qui ils sont liés par le mythe fondateur de l'antilope rousse (Zombé ou Ndjombé, Esprit Saint révélé à la Famille Benga/Bakota), qui leur permit de retrouver un gué alors qu'ils étaient acculés par des troupes d'esclavagistes au bord d'une étendue d'eau qu'un savant camerounais (Prince Dika Akwa Nya Bonambela) a identifiée comme étant le fleuve Lokoundjé. Au Cameroun, justement, les Kota ont une descendance bien connue: les Dwala, qui s'en renvendiquent avec fierté. Ceux-ci déclarent d'ailleurs être descendants de la sous-race "kamétique", directement rattachée au lignage des Pharaons d'Egypte (Kamêt). Les Dwala sont également ceux de la Famille Bakota à soutenir qu'un autre groupe de descendants serait établi en Angola et en République démocratique du Congo. On peut raisonnablement penser aux Tshokwé. D'autres recherches des intellectuels duala intègrent le groupe Galoa (myènê du GABON) à la Grande Famille Kamétique Bakota (Cf. Prince Dika-Akwa nya Bonambela, Les descendants des Pharaons à travers l'Afrique, Osiris-Africa, Paris, 1985, 440 pages). L'habitat d'origine des Kota le plus proche dans l'Histoire est situé en Centrafrique (autour de la ville de Berbérati) où, résistant aux mouvemens de traite des humains, les Kota ont fini par migrer vers les profondeurs de la forêt équatoriale, non loin des mines de fer, métal dont ils sont singulièrement friands. Notamment aux environs de la ville de Mékambo, symboliquement baptisée Méroé par ses ressortissants. Mémoire de leur lointaine et prestigieuse ascendance nubienne et égyptienne sans nul doute. Le Mongala, puissante confrérie transversale du Monde Kota ne renvoit-il pas au peuple-frère des Mongala restés au Soudan? Au Gabon, un Kota dialogue sans interprète avec un Ndassa, un Benga et un Bahoumbou. Les influences de l'Art Kota sont perceptibles chez les Kongo, Massango, Nzébi, Kwêl, Obamba, voire les Fang avec qui ils partagent l'Ecriture orale à travers les épopées (M'vett et M'poumbwê). D'autres voisins de la sous-région entretiennent avec les Kota des traits de culture avérés (initiation des hommes par la circoncision (itchinda/satchî), celle des femmes par les rites sacrés; art funéraire, art de la guerre et de la chasse). Que de dons de la riche et complexe ontologie bantoue! Ce Blog se veut comme le prolongement culturel du blog LA NATION, qui dispose d'une grille éditoriale consacrée, quant à elle, à l'actualité. Ils sont, naturellement, vôtres. Arthur BENGA NDJEME
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